Un an après…

Publié le 16 Mars 2015

Peu ou prou, voilà un an que La Perle et moi fîmes le grand saut, quittant tout et surtout les rillettes et l’Epoisses, pour aller chercher une Anglo-Saxonie ensoleillée.

Que dire si ce n’est que nous sommes à 6 mois de la fin du fond de recherche de La Perle et que nous ne savons toujours pas si nous pourrons rester au-delà.

Quant à vouloir, c’est pas faute de tâcher moyen !

Mais dans l’intervalle, dressons à défaut de la table un petit bilan.

Pour les points positifs :

- Une qualitay de vie incroyable dont participent le soleil et la température, la manne alimentaire d’un pays qui a tout ou presque, la gentillesse et le bonheur tranquille que chaque Australien semble porter de manière quintessentielle en lui (ou elle).

- Un exotisme qui reste doux, mais qui permet des surprises inattendues et – pour la plupart – rigolotes.

- Un job que j’adore dans une institution que je respecte et un sentiment en général que beaucoup de choses sont possibles et que tu peux rapidement trouver ta place.

- Le fait de vivre dans une ville tellement grande qu’elle en devient une bulle ou un petit pays qu’on ne se lasse pas d’explorer, que ce soit pour aller à la plage d’un côté ou se bâfrer de kimchi dans un nouveau bistrot.

- Et d’ailleurs puisqu’on en parle : la bouffe, que ce soit en produits frais ou en restaurants. Nom de nom, on a un restau qui s’appelle Swine and Co, que demande le peuple !

Pour les points négatifs :

(qui sembleront peut-être contradictoires avec les positifs mais qui, finalement, ne font que les nuancer)

- Une difficulté, peut-être une lenteur, à se constituer un réseau social/amical qui nous permette de ne pas être tous seuls à rejouer Master Chef dans notre cuisine, mais d’en faire profiter les autres. C’est sans doute dû à notre timidité, une certaine superficialité australienne ou autre qu’on ne sait pas faire. Mais bon, on les aura à l’usure !

- Une immigration ralentie, voire au point mort, qui nous place dans l’incertitude, si ce n’est une précarité. J’aime SBS, mais je suis toujours intermittente et je sais que je ne serais jamais sponsorisée pour un visa. La Perle, elle, doit trouver des fonds externes à UTS pour y être accueilli, alors qu’ils bénéficient de sa force de recherche, publication et enseignement, mais préfèrent de pas avoir à payer pour ça, ni se mouiller pour nous faire avoir un visa plus long. Genre, c’est comme quand tu fais un stage, non rémunéré, non défrayé et qu’on t’assènes que tu as encore de la chance de pouvoir te faire une expérience professionnelle (mode foutage de gueule insaïde) (ceci dit, véridique hein, mes petits beignets)

- la distance par rapport à nos victuailles chéries, euh nos proches chéris, qui nous manquent quand même très beaucoup. Mais encore une fois, beaucoup des points positifs sont tributaires justement de cette distance. Peut-être également une capacité nouvelle à en profiter et à s’épanouir.

Bon, vous voyez le topo, on est contents. Et, sans tirer de plans sur la comète, on sait qu’on s’épanouirait bien quelques années de plus ici. Ni La Perle ni moi ne voulons rester à tous prix ni n’envisageons encore 20 ans sur place, mais disons qu’une porte s’est entrebaillée…

(Chanson connue de Disney)

Un an après…

Rédigé par Rujha Sydney

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C
Pour en avoir eu un aperçu pendant 3 semaines en plein été, je suis fan ! malgré la distance, malgré le barrage de la langue... je fais de vœux pour que vous puissiez encore profiter longtemps de votre nouveau pays...
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